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Quelques ESSENTIELLES

by CharlElie Couture

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    Coproduit et enregistré avec Karim Attoumane, qui assure aussi les leads guitares, je me suis aussi entouré de Martin Mayer (drums), Pierre Sangra (violons et mandoline) et François Poitou (basse) qui m’accompagnent aussi sur scène.
    Ce sont joints à nous Yamée en duo sur « Slomo » , ainsi que le multi instrumentiste Philippe Junior Gonnand (basse et saxophone) avec qui j’étais notamment parti en tournée en Asie, et Vincent Bucher, harmoniciste et complice de longue date.

    Le nouvel album « Quelques ESSENTIELLES » est composé de 13 titres. 4 inédits et dans la continuation du précédent « Trésors cachés et perles rares », figurent 9 titres « revisited ». Si la forme et les arrangements peuvent être marqués par une mode, une époque, des sons, une approche de l’espace musicale… néanmoins le fond reste ce qu’il est. Les nouvelles versions « cover » parfois très éloignées des originales, font revivre des chansons déjà enregistrées.
    Les nouveaux arrangements donnent un nouveau son, et un autre sens aux chansons : la version 2022 de « Local Rock » n’a rien à voir avec celle de 1984, pour « Vis et versa» ce sont la musique et le texte qui ont été revisités par rapport à l’original « le tout en même temps » qui figure sur « le Pêcheur », « Toi, ma descendance » est une version biguine, l’approche « Média panic » s’inspire des slam/rap, etc.

    De même « En ce moment les autres » qui évoque le repli sur soi dû à la période que nous traversons les nouvelles chansons « Blues confiné » ou « Demain est incertain » ont été écrites pendant le confinement …

    Le disque s’achève sur une version sobre de « la Route » enregistrée Live au Grand théâtre de Namur.

    Une évolution logique, qui donne envie d’entendre les titres en concert, sur des scènes… ESSENTIELLES.

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1.
En ce moment sur un chantier, un homme se blesse, En ce moment quelque part une femme accouche dans le stress, En ce moment un pilote perd le contrôle, Et une comédienne tombe amoureuse de son rôle, En ce moment un prédicateur se prend pour le Messie, Et un champion pleure d’avoir trop réussi. En ce moment les autres, quelque part, En ce moment les autres aussi. En ce moment un homme se ruine par ambition, En ce moment des couples baisent sous la pluie, En ce moment un avocat plaide avec passion, Pour un ancien tolard qui veut pas qu’on l’oublie. Et puis des pauvres hommes interrogent le ciel, Tandis que des chargés de com inventent les mensonges officiels, En ce moment les autres, quelque part, En ce moment les autres aussi. En ce moment d’angoisse, isolé sous un masque, Dans la logique de ses problèmes, le monde se replie sur lui-même, Les uns calculent sans scrupule, d’autres étouffent en pleine canicule, Confiné dans sa bulle, les uns résistent, d’autres capitulent... En ce moment un gang de militaires fomente un coup d’état, Tandis que des marins prennent la mer à plein bras, En ce moment précis, un ado explose de rage, Une infirmière fait des heures sup pour se payer un voyage, En ce moment sur Terre, on tire des coups de feu en l’air, Même s’il est invisible, on cherche un adversaire, En ce moment quelque part un enfant erre dans les décombres Il cherche sa famille parmi les ombres... En ce moment les autres, quelque part, En ce moment les autres. CharlElie
2.
Aime-moi encore au moins 2022 La neige tombe sur cette nuit blanche, Petits frissons de plaisir et ma main sur tes hanches, Je caresse ta peau aussi douce que l'argile, Tes lèvres sont si chaudes et les minutes fragiles. Refrain: Aime-moi, aime-moi, aime-moi encore Aime-moi, aime-moi, encore au moins Jusqu'à l'aurore Jusqu'au petit matin Aime-moi encore au moins Henry Miller sur la table de nuit Et ma guitare dans son étui, Je partirai demain, les cheveux en bataille, Les yeux mis clos, tu parles d'un train qui déraille. Refrain Toi tu as tout ce que je n'ai pas, Tu sais aussi ce que je ne sais pas Alors partage- moi, tout contre toi, Échange- moi pour toi. Refrain Murmures insolents, sous les draps Et la main dans la main sur ce grand lit bancal, Je vendrais tous mes privilèges Pour un dernier baiser dans la lumière pâle. Refrain Extrait du LP Solo Girls 1988
3.
MEDIA PANIC 04:38
Médius, média, médium, les médias vénèrent le dieu de la moyenne, les médias sont des moyens, des moyens de communication qui transmettent les informations (à priori sans sélection) mais Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic, Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic. Flagorneurs hypocrites lubrifiants ou astringents, sincérité manipulée comme une chaise basculée, les médias flirtent avec le pouvoir, statistiques et sondages, discours contradictoires. Les médias se voudraient devenir des médiums et prévoir les scoops comme des spirits, Black spirit, White spirit, nos idées sont dissoutes et chacun se perd dans toute cette confusion, Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic. Menaces internationales ou logique de guerre, gros titres en première page ou édito amer, on nous dit qu' c'est pas la peine, pas la peine de résister, que tous les arguments sont là pour prouver qu'on n'y peut rien, Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic. Et quand la paranoïa paralyse les regards alors les visages se figent et les portes se ferment ; chacun se craint, chacun s'ignore et chacun s'endort dans son petit confort. Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic. Chacun vient à se taire dans son terrier protégé, chacun sombre dans la mer du silence, Chacun se terre dans son terrier décoré mais quand le dialogue cesse alors la peur s'installe ! Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic, Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic, Quand les médias paniquent, tout le monde panique, Média panic. CharlElie Couture Extrait du LP« Victoria Spirit » 1991
4.
Confiné chez moi, comme au fond d’une impasse, Je ne tiens pas en place, Un rien m’agace et tout me stresse, Quand j’dérive, en détresse. Confiné chez moi, je doute de tout, De toi, de moi, de nous, de vous, Le devenir de mes projets m’inquiète, J’ai peur que tout s’arrête. Du bout des doigts, nonchalamment, Je fais des gammes sur mes instruments, J’répète en boucle trois accords, Pour m’prouver que j’suis pas mort. Confiné chez moi, tout seul j’écoute La pluie qui goutte à goutte, Au loin j’envie les camions, Qui filent à fond sur l’horizon. Confiné chez moi, j’ rêve de goudron, Comme de cigales et de grillons, Traîner les semelles de mes vieilles boots, Dans la poussière, sur les routes. Quelques affaires, un’ guitare, Voyager léger d’gare en gare, C’est ça l‘destin d’un musicien, Qui s’fait la malle pour s’ faire du bien. On rêve pour passer le temps, Et puis on s’fait des illusions, Vient la nostalgie de nos vingt ans, Quand on croyait encore aux saisons… Confinés, privés de vagabondage, Par décrets sanitaires, On voudrait r’partir en voyage, Et nous baigner de lumière. Sommes-nous des animaux en cage Traités comme s’ils avaient la rage ? J ’ai qu’une envie, c’est m’ débiner, Pour me guérir de ce blues confiné.
5.
Bob le prophète 2022 Bob le prophète est un petit bonhomme qui ressemble à Woody Allen, Bob le prophète dit qu’il a mal au dos et que tout devient de plus en plus difficile maintenant, car les gens n’ont plus confiance en personne aujourd’hui, même pas en lui… Personne a jamais cru Bob, et c’est ça qui le met en colère, comme une boule de feu, soudain il vocifère, et se change en fumée, comme celle de tous les mégots qu’il ramasse par terre. Debout sur les marches du temple, un doigt pointé vers le ciel, le prophète tente de prévenir le monde, en lançant ses prédications menaçantes, Terribles prédications menaçantes. Bob sait, il sait que les extra-terrestres viendront une nuit pour boire toute l’eau du Lac Michigan, alors il “interprète” les passants en leur disant: “ Écoutez-moi, écoutez-moi, un jour viendront les Lizzakians, et ce sera le chaos… !! … mais personne a jamais voulu entendre les mises en garde des prophètes, Hormis son fils adoptif qui l’accompagne en jouant de la guitare, une grosse guitare amplifiée qui résonne par tous les temps, Sous le soleil ou la pluie, sous la neige et le vent, le fils de Bob croit dur comme fer les menaces de son père, peut-être que le fils se prend pour Jésus si son père c’est Dieu ? Peut-être qu’ils ont tous les deux raisons dans le boucan des camions, tout est question d’interprétation, il n’y a pas de frontière entre peut être et sûrement, peut-être et sûrement, peut-être et sûrement, tout est question d’interprétation… Extrait du LP Casque Nu 2004
6.
SLOW MO 03:46
Slow Mo Slow mo, Slow motion, moving, Emotion, You and me only, À New York, à Paris, Couper les circuits, À Pondichéry, chéri, Ou Agadir, ralentir. Slow mo, Slow motion, moving, Emotion, Se laisser aller en smoking, Ou trainer en Jean, Se jeter à l’eau comme un viking, Danser le slow à Oslo, Au feeling (winter). Dans la brume, dehors, Comme un pacte d’alliance, Une Licorne et un Centaure, S’aiment Avec élégance. L’un contre l’autre sur le dance-floor, Bouger lentement, au corps à corps, Envahis par la passion, Comme un bouquet de sensations, À fleur de peau. Slow mo, Slow motion, moving, Emotion, Slow mo / Slow)bis.
7.
Quand le vent se lève, quand la Terre souffre tant, Quand les mots de tous les psaumes n’y peuvent rien changer, Quand les typhons, les tornades et les raz de marée, Quand l’avancée des déserts et les rivières asséchées… Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Quand les forêts enflammées, les animaux pourchassés Quand les océans épuisés et les militants très énervés. Quand les migrants réfugiés et les peuples exilés, Seraient prêts à tout pour gagner quelques sous. Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Refrain instrumental Quand la calotte polaire, la pollution des mers et de l’air, Quand la fin des espèces et les glaciers disparaissent. Oh, je sais y a rien de très nouveau à dire cela, C’est juste qu’une sorte de grande tristesse a pris possession de moi. Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Refrain instrumental Comme des fantômes, dans les couloirs de ma mémoire, Des souvenirs joyeux hantent pourtant mon désespoir. Quand le vent se lève, quand la Terre souffre tant, Quand les mots de tous les psaumes n’y peuvent rien changer, Quand les typhons, les tornades et les raz de marée, Quand l’avancée des déserts et les rivières asséchées… Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Quand les forêts enflammées, les animaux pourchassés Quand les océans épuisés et les militants très énervés. Quand les migrants réfugiés et les peuples exilés, Seraient prêts à tout pour gagner quelques sous. Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Refrain instrumental Quand la calotte polaire, la pollution des mers et de l’air, Quand la fin des espèces et les glaciers disparaissent. Oh, je sais y a rien de très nouveau à dire cela, C’est juste qu’une sorte de grande tristesse a pris possession de moi. Oh, je pense à toi, toi ma descendance, Comment survivras-tu à cette putain d’ingérence ? Refrain instrumental Comme des fantômes, dans les couloirs de ma mémoire, Des souvenirs joyeux hantent pourtant mon désespoir. Extrait du LP "Même pas sommeil"
8.
On dit que demain, c’est certain, On dit que la vie va changer, On dit que c’est écrit dans le grand livre des fées, J’ai cherché le passage, mais je l’ai pas trouvé. On dit que demain, c’est certain, On dit que la vie va changer, Paraît qu’il suffit d’y croire, Et s’investir du matin au soir. Qu’on se laisse aller ou qu’on serre les mâchoires, Demain… est une autre histoire. Couplet instru On dit que demain, c’est certain, On dit que la vie va changer, Mais personne je t’assure Ne peut garantir le futur Seulement les sentiments resteront toujours, Aussi bien la haine, que l’amour. Les camelots de l’avenir qui prônent la rupture, Peuvent te promettre la lune ou sa quadrature, On peut te vendre l’idée que c’est pour ton bonheur, Que demain sera meilleur On peut remplacer les technologies, Trouver de nouveaux mots pour parler de la vie, On peut changer de voiture ou de grille de lecture, Mais ce qui est sûr c’est que Demain est incertain, Demain est incertain.
9.
Toutes ces inhibitions piquées sous les paupières, La peur du ridicule qui se colle à la nuque, Et toutes les certitudes, plus pointues qu’une épingle, Et les craintes qui dorment dans le fond d’un cratère. Du venin dans les veines, du sirop dans le cœur, Ne pas oser lutter contre les convenances, Mais se laisser noyer dans un marais de principes, Soumis comme un drogué prisonnier en Thaïlande. REFRAIN Eh, c’est ta vie, et tu sais que t’en as qu’une, Tu cries, dans un local qui résonne, Le rock ici, c’est perdu d’avance, Mais tu répètes et tu joues c’que tu penses. Et l’esprit de banlieue, à l’abri des typhons, Mélange de jalousie et de timidité, Conformismes éteints comme des tailleurs gris, Et cette prudence chaste jusqu’au bout du désir. Et toutes ces frustrations, ces besoins d’érection, De lingeries et de muscle, la sueur chaude qui s’écoule, Sous les maillots moulants des jeunes filles catholiques, Qu’entretiennent leur forme en dansant l’aérobic. 1,2,3, 4… Et cette zone emmêlée dans ses a priori, Dans ses permis de construire, et puis ses plans d’épargne, Et ceux qui se protègent sous une grande serre, Isolés, laine de verre, chlorophylle sous la neige. Membre du tennis club ou des tournois de bridge, Ces loosers magnifiques, ces champions déçus, Qui finissent alcooliques en attendant un fils, Parti dans le Pacifique et qui reviendra jamais plus. REFRAIN Extrait du LP Crocodile Point 1983
10.
Il parle de la vie en spirale ou bien il parle d'un voyage sidéral, Il dit qu'il vient d'une planète cinétique dans un tourbillon synthétique, Il écoute le chant des espaces, il dit qu'il a de grands pouvoirs, Il veut changer les paysages, il dit qu'il faut stimuler les espoirs. Comme la vie réelle le dégoûte, il se réfugie dans la science-fiction, Il dit que les seuls amis qui l'écoutent, évoluent dans la suprême dimension. Il dit que les fils du grand architecte, pourraient reconstruire le monde, Il dit que les symboles de l'univers, sont cachés sous la rotonde. Il dit qu'il connaît des secrets, il se dit maître de la synergie, Il dit qu'il détient un manuscrit, qui fait de lui le dernier samouraï. Comme la vie réelle le dégoûte, il se réfugie dans la science-fiction, Il dit que les seuls amis qui l'écoutent, évoluent dans la suprême dimension. Prisonnier de ces messages étranges, comme un ange dans une cage, Tout l'monde dit qu'il déménage, mais surtout, surtout il dérange. Et il danse comme un shaman, il dit que Lovecraft ne fut qu'un interprète, II dit ma place n'est plus ici, un jour je devrai disparaître. Comme la vie réelle le dégoûte, il se réfugie dans la science-fiction, Il dit que les seuls amis qui l'écoutent, évoluent dans la suprême dimension. Comme la vie réelle le dégoûte, il se réfugie dans la science-fiction, Il dit que les seuls amis qui l'écoutent, évoluent dans la suprême dimension. Extrait du LP Solo Boys
11.
J’connais un gars, j’le connais bien, c’est un boxeur, Et chaque fois, chaque fois qu’il me voit, il veut me cogner, J’connais le même gars, j’le connais bien, c’est un jouisseur, Il s’allonge à l’ombre pendant des heures sous le grand châtaignier. On sait pas, on sait pas pourquoi, Mais on est tous bel et bien comme ça, On est chaud on est froid, on est vice et le versa, Infiniment petit, infiniment grand, gentil ou méchant, On est tout ça en même temps. J’connais un gars, j’le connais bien, c’est un poisson, Quand on va à la piscine, il enfile une queue de sirène en guise de caleçon, J’connais le même gars, j’ le connais bien, c’est un lapin, Il boit du jus d’carotte (dans son terrier) quand il invite des copains. On sait pas, on sait pas pourquoi, Mais on est tous bel et bien comme ça, On est chaud on est froid, on est vice et le versa, Infiniment petit, infiniment grand, gentil ou méchant, On est tout ça en même temps. Instrumental J’connais un gars, j’le connais bien, c’est un frimeur Dans son costard de pop-star en costard, il s’ fait l’apologue du bonheur, J’connais le même gars, j’le connais bien, c’est un grand timide, Quand il parle d’amour, il brebredouille dans le vide. On sait pas, on sait pas pourquoi, Mais on est tous bel et bien comme ça, On est chaud on est froid, on est vice et le versa, Infiniment petit, infiniment grand, gentil ou méchant, On est tout ça en même temps. On est le vice et la vertu, on est la vis et le boulon, On est l’ vis et Presley, avec ou sans bracelet... Lettré ou analphabète, on est la belle et la bête, On est l’ange et le diable, crédible ou incroyable. On est le yin et le yang, On est le bien et le mal, On est l’homme et la femme, On est l’ombre et la lumière, On est vivant, on est mort. Coupable ou innocent On est tout ça en même temps.
12.
Le dormeur du Val Adaptation/musique CharlElie C'est un trou de verdure où chante une rivière, accrochant follement aux herbes des haillons d'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme… Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, La main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
13.
LA ROUTE 2022 Crever de soif dans la rocaille, plonger à poil dans les torrents, Marcher dans l’herbe jusqu’ à la taille, Avaler d’la poussière, pisser sur une fourmilière, Il prend son temps, des ampoules au talon. Y en a qui courent comme des coupables, Y en a qui roupillent comme des lézards, Lui il savoure l’inexplicable. Il fait la route comm’ un pèlerin, I’ continue, i’ continue, Les yeux ouverts sans ticket de retour. Et tendre le pouce, assis dans la mousse coucher sur la paille avec une odeur animale, Comm’ un nomade en rade, un croisé sans croisade. Et pas de plan, et pas de bataille, il a lâché le gouvernail, Et sa barque dérive au gré des courants nonchalants. Il veut pas succomber comm’ une branche qui va tomber, En attendant la r’traite avec une bouillott’ électrique, En r’gardant par la f’nêtre comme un Bernard l’Hermite. Y en a qui discutent et qui f’ront jamais rien, Y en a qu’ont d’but et qui disent qu’y a rien d’bien, Mais on est si petit devant la montagne. Se laver dans l’eau froide des fontaines, Gagner trois ronds ici en boulots saisonniers, Tout devient possible, Quand on n’est pas attaché. Et s’arrêter pour croquer une tomate, ou un bout de fromage, un canif à cinq lames Dans le fond de la poche, et pas de compte à rendre. Il fait du mal à personne, naïf et utopique, il préfère la route, faire la route sans éthique, Il est jamais sorti de ce vieux rêve beatnik. I’ donn’rait l’peu qu’il a plutôt que de se battre, il a pas peur d’être pauvre, Y a pas de frontière la nuit sous l’étoile polaire, On d’vient si vite, l’esclave de ses esclaves, dit-il, Il préfère la route collée à ses semelles, Tant qu’il a pas de rhumatismes… Il préfère la route, la route, la route, la route, la route...

credits

released May 27, 2022

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CharlElie Couture Paris, France

CharlElie Couture : Poet, singer, musician and painter, the multi-talented Born in Nancy / France, 1956 - lives in New York.

His work covers the explorationary fields of image, writing and music.

He composed fifteen original soundtracks for films.
Since Chris Blackwell signed him on Island Records, CharlElie recorded 25 albums for Island Records, EMI, Flying Boat, Universal.
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